Brazzaville, République du Congo - Du 25 février au 31 mars 2021, UNITAR-UNOSAT a livré une formation en ligne au bénéfice de la République du Congo. Cette formation,animée par des facilitateurs, avait pour but de transmettre aux participants les concepts et la terminologie de la technologie de l'information géospatiale (TIG) ainsi que des méthodologies géospatiales pour soutenir les opérations de réponse d'urgence et le processus de décision lors de catastrophes humanitaires.
En effet, la République du Congo (RC) est exposée à une multitude de phénomènes naturels, notamment des sécheresses cycliques, des épidémies, des inondations, de l'érosion des sols et de l'insécurité alimentaire. Pour relever ces défis et s'adapter aux mesures de sécurité imposées par la COVID-19, UNITAR-UNOSAT a donc proposé un cours technique via une série de six séminaires en ligne sur l'utilisation des technologies de l'information géospatiale pour la planification opérationnelle et la prise de décision dans les situations de catastrophe et d'urgence humanitaire.
Ce projet de formation a été organisé dans le contexte du Fonds pour le cadre stratégique (SFF) de l'UNITAR et financé notamment par l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (SIDA). Il a été élaboré et mis en œuvre avec la précieuse collaboration du Ministère des Affaires Sociales et de l'Action Humanitaire (MASAH) de la RC qui a, notamment, invité les cadres/fonctionnaires ayant pour mission de contribuer à une action humanitaire efficace à se joindre à la formation.
20 fonctionnaires congolais ont participé au cours et répondu aux quiz en lien avec les séminaires, avec à la clé l'obtention du certificat UNITAR. Ils ont rempli plusieurs objectifs d'apprentissage leur permettant notamment d'expliquer le rôle de l'information géospatiale dans la phase de réponse à une catastrophe, d'identifier, de se procurer et d'analyser des informations géospatiales pertinentes pour la cartographie des catastrophes mais aussi de décrire les méthodologies géospatiales pour l'analyse de l'impact des inondations à l'aide du logiciel QGIS par exemple.
Les participants ont apprécié, à sa juste valeur, le cours, comme illustré par ce retour d'un bénéficiaire:
C'est un cours important pour les urgentistes humanitaires que nous sommes pour la prévention et la gestion des catastrophes.
90% des participants ont découvert un contenu qui ne leur était pas familier, 84% ont trouvé le cours pertinent pour leur travail et 100% ont trouvé le cours utile et ont l'intention de mettre en pratique leurs nouvelles connaissances/aptitudes.
Par contre, il est certain qu'une formule en présentiel aurait été préférable si les conditions étaient réunies pour mieux expliquer certains points et approfondir les sujets qui intéressent les participants. De plus, la connexion internet étant assez instable, certains participants n'ont pas pu compléter le cursus.
Nous espérons que cette première intervention auprès de la RC en appellera d'autres. En effet, lors de la cérémonie de clôture, le Directeur de Cabinet du MASAH, Monsieur Christian Aboke-Ndza a rappelé combien les défis sont immenses en RC vu la fragilité du pays récemment touché par des catastrophes sans précèdent, exacerbées par les changements climatiques. Il est donc important de renforcer les capacités du ministère en charge de l'action humanitaire ainsi que des autorités locales/régionales et autres organisations non-gouvernementales qui œuvrent dans ce domaine à travers le pays. Force est de constater qu'il y a très peu de moyens d'intervention et d'infrastructures opérationnelles et un appui logistique serait donc le bienvenu pour que l'aide arrive dans les 48hrs. Il faudrait trouver une solution durable car les besoins d'assistance des populations en termes d'abris sont immenses surtout dans les zones à risques et sinistrées. Aussi, le développement d'un système d'alerte précoce contre les inondations serait le bienvenu.
Nous avons donc bon espoir qu'il ne s'agit là que d'une première étape dans le développement des capacités pour la République du Congo et que nous pourrons à l'avenir apporter d'autres contributions.
Nous tenons à remercier les participants pour leur enthousiasme et leur curiosité, et nous remercions chaleureusement le Ministère des Affaires Sociales et de l'Action Humanitaire (MASAH) pour son soutien qui a permis l'organisation de cette formation.